Cayer commun des trois ordres du Bailliage de ***

(257

téger efficacement, c’eft fa réunion avec toutes les autres : qu'en fe réfervant les moyens de s’ifoler, elles préparent de loin ceux de les

. Opprimer : que fi jamais les États-généraux , ce grand rempart de la liberté publique , pouvoient être abattus par la divifion de leurs parties , les Etats provinciaux , attaqués avec une bien plus grande puiffance , feroient bien-. tôt fuccellivement ou difipés ou affervis : qu'il eft donc de l'intérêt effentiel de toutes les provinces, d’enchaîner leur exiftence & leurs priviléges à l'exiftence & au droit commun de la nation, par des liens tellement indiffolubles, que rien ne puifle les en détacher, & qu’elles: mêmes n’ayent jamais le fatal pouvoir de s’en féparer.

- Alors, Sir, & dans le cas où ilne feroit pas pofible d'établir d’une maniere invariabie cette fubordination des Etats provinciaux aux Etats-généraux , qui feule peut aflurer leur concert mutuel , nous penfons que de

: fimples affemblées provinciales rempliroient utilement & fans danger l’objet de l’impofition & dela répartition des impôts : formées par les Etats-généraux eux-mêmes, elles fe trouveroient dans leur dépendance. Ne tirant point comme l’afflemblée nationale leur pouvoir du

Peuple , elles n’auroient point à déployer. con-

tr'elle la faveur populaire. Toutes leurs opérations, exécutées avec une entiere publicité,

& foumifes enfuite à l’infpe&tion des États-

généraux , porteroient néceffairement le caractere de la juftice. Et la puifflance nationale, une dans {on principe & dans fon exercice , fe