Cayer commun des trois ordres du Bailliage de ***
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tionnelle dans les contributions, c’eft la ré: forme des contributions elles-mêmes. Tant qu’il fubfiftera quelqu’arbitraire dans la répartition, il fera toujours à l'avantage de l’homme puiffant.- Tant que la bafe de l'impoftion ne fera pas évidemment déterminée , & qu'il fera, poflible de fouftraire la connoiffance d’une partie du revenu qui doit la fupporter , ce_ fera encore un nouvel avantage accordé aux hommes riches & en crédit. Cet abus, S1RE, tient à la nature de la chofe ; c’eft un vice effentiel & irréformable. Toute l'autorité de VoTRE MA5ESTÉ réunie au pouvoir de la nation , n’eft pas fufifante pour y rémédier ; c’eft donc la chofe même qu’il faut réformer ; ce font les impôts vicieux qu'il eft nécefliire de fupprimer, en les remplaçant par d’autres impôts, non-feulement juftes, mais dont la juftice foit clairement démontrée. Que VorRE MaA3EsTÉ daigne nous permettre quelques réflexions fur lapplication de ce principe inconteftable. 1°. Les impôts établis fur la totalité de la fortune des particuliers feront toujours inégalement répartis. Le riche dont les pofleflions font répandues dans plufieurs pays , peut facilement en diffimuler la confiftance & la valeur; & la difficulté de les vérifier devient encore dans les mains d’afleïeurs complaifans un moyen de faveur. J1 eft donc important que lPimpôt frappe directement chaque partie de a propriété , & qu'il foit établi & perçu dans les lieux mêmes où font placées les poñlefons.
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