Charles de Butré 1724-1805 : un physiocrate tourangeau en Alsace et dans le margraviat de Bade : d'après ses papiers inedits avec de nombreux extraits de sa correspondence...
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1 pluviôse an XII (21 janvier 1805), enregistre ainsi son décès, parmi les mutations de l’état-civil: « Charles-Richard Butré, 80 ans, jardinier-pépiniériste, mort le 28 nivôse. » (18 janvier 1805). Guidé par ce renseignement sommaire, nous nous sommes transporté aux bureaux de l’état-civil, à la: mairie de Strasbourg et, au registre des décès, sous: le n° 475, nous avons trouvé la déclaration suivante: « Devant le citoyen Demichel, adjoint, ont comparu Joseph Woirot, employé à la Recette générale, et Sébastien Ehrhart, prieur d’enterrements, et ont déclaré que Charles-Richard Butré, jardinier, âgé de 80 ans, natif de Pressac !, arrondissement de Confolens, département de Charente, fils légitime de feu François-Richard Butré, propriétaire, et de feue Elisabeth Garnier, époux divorcé de Suzanne Dieuxaide, est décédé aujourd'hui à une heure du matin, en la maison située quai Saint-Nicolas, 5. »
Ainsi, l'annonce même de sa mort, nous réservait une surprise; le misanthrope grincheux qui se disait sans amis et sans parents dans le monde, avait été marié. Etait-ce de l’histoire ancienne, une erreur de jeunesse, suivie peut-être d’un éclat fâcheux, expié par de longues années d’exil ? Etaït-ce, au contraire, une faiblesse du vieillard, une mésalliance bientôt repentie et rejetée au prix de douloureux sacrifices ? Jamais, on l’a vu, ni Butré ni ses correspondants ne mentionnent ni ne font une allusion quelconque à un mariage, présent, futur ou passé. Il est vrai que dans ce xvirre siècle, si bizarre, on se cachait presque d’avoir une femme ou bien un mari, tout en affichant le nom de ses amants ou de ses maftresses. En pesant bien les circonstances et les probabilités, on arrive cependant à conclure que ce mariage, légalement constaté par l'acte de décès, doit remonter plutôt à la première
? Ce renseignement est-il bien exact, pour précis qu’il semble être ? Butré s'était qualifié, on l’a vu, sur son passeport de 1801, « natif de Tours » ; quel intérêt avait-il à ne pas indiquer la vérité ?