Charles de Butré 1724-1805 : un physiocrate tourangeau en Alsace et dans le margraviat de Bade : d'après ses papiers inedits avec de nombreux extraits de sa correspondence...
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n'avons retrouvé dans ses papiers qu'un court billet de l'An des hommes, se rapportant à cette époque:
« De Paris, le 26 mai 1785.
« J’ai dans son temps reçu, mon cher monsieur, votre lettre datée de Marly, et j'ai été fort aise de vous savoir échappé à l'air poudreux et bronzé de la capitale. Dans ce temps-là, j'étais occupé et absorbé de la maladie extrême et du traitement impitoyable d’une vénérable dame qui m'honorait d’une amitié plus que maternelle et que je respectais comme une seconde mère." En ce moment les cloches de Saint-Sulpice qui sonnent pour elle, me crèvent le cœur et m’obligent de vous quitter. Je n’ai trouvé que ce matin, en ce moment, dans mon cabinet, l'indication de son convoi, et ne suis pas en état de lui rendre ce dernier devoir. Pardon de vous entretenir de la sorte, j'avais été absorbé. J'ai retrouvé votre lettre et je vais envoyer celle-ci. Vous êtes heureux de voir la campagne d'assez loin pour qu’elle ne vous ait pas sèché l’âme et d’être en un lieu où l’arrosoir supplée au ciel irrité. Venez nous embrasser avant de partir pour l'Allemagne et croyez que je vous serai toujours tel que je fus
« MIRABEAU. »
Le 27 juin 1785 Butré revenait à Strasbourg et le 4 juillet suivant on le voyait reparaître à Carlsruhe. Tout le reste de l'été 1785 il fait la navette entre ces deux villes, et nous ne nous tromperons guère en admettant que ce qui l’amenait si fréquemment en Alsace en ce moment, c’étaient les expériences magnétiques qui faisaient alors de Strasbourg une des villes les plus réputées dans le monde des médecins, des adeptes et des charlatans.
! Nous n'avons pu trouver, malgré de nombreuses recherches, le nom de la dame dont le marquis parle avec une émotion si visible dans ce billet.