Correspondance de Thomas Lindet pendant la Constituante et la Législative (1789-1792)

2454. CORRESPONDANCE DE THOMAS LINDET

roi relative à la sanction du décret du 27 novembre; demain lestêtes s'échaufferont, si cette réponse n'est pas définitive. (Papiers R. Lindet).

CXLVIII, — À. R. Lindet. Le 26 décembre 1790:

… Vous avez raison de me conseiller de ne pas voyager en pays d’inquisition, surtout ayant pour compagnon de voyage le champion du clergé, l'abbé Maury. La deuxième version de mon Opinion, dont je vous ai donné occasion de faire communication à MM. les curés de votre canton, ne fut pas si mal accueillie que la première. J'ai fait ce thème en deux façons. Lorsque j'enverrai mon serment, je joindrai la première édition rajustée en forme de lettre à la municipalité. (Papiers R. Lindet.)

CXLIX. — Au même. Le 28 décembre 1790.

Mon frère, la sanction du décret du 27 novembre a été envoyée à l'Assemblée dimanche; on ne l’attendait que lundi. Elle était accompagnée d’une lettre du roi, qui démontrait que l'inquiétude de l’Assemblée n'était pas fondée. Hier, le serment a été prêté par une partie du clergé; quelques curés du côté des noirs ont monté à la tribune avec nous : mais aucun évêque ne s'est laissé entraîner. Autun (1)était absent, Lydda(2) malade, c'était les seuls sur lesquels on comptait. Voilà une octave de Saint-Etienne qui pourrait faire pleuvoir des pierres. Jene sais si le Saint-Père ne fait point la sourde oreille. Que risque-t-il en finances? Il n'a plus rien à prétendre en France: il peut laisser aux évêques le soin de démêler cette fusée. (Papiers R. Lindet.)

1) Talleyrand, évêque d’Autun. 2

( \ (2) Gobel, évèque de Lydda.