Correspondance de Thomas Lindet pendant la Constituante et la Législative (1789-1792)

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CONSTITUANTE (27 JANVIER 1701) 257

ne pouvaient, qu’ils ne devaient et qu’ils ne voulaient pas se soumettre à la Constitution étaient dans une position assez critique; pour peu qu’on encourage des mmes dont l’amour-propre est compromis aussi fortement, il faut s'attendre à la résistance la plus opiniâtre, On ne peut pas se dissimuler que d’autres raisons influaient encore sur leur détermination. Irrités de la perte de leurs revenus, ils n’ont pu se familiariser avec l’idée de la résidence, et des fonctions dont on leur fait un devoir qu’il leur serait difficile de ne pas remplir.

Je ne sais si l'exemple des évêques et curés députés influera sur la conduite des autres évêques et curés du royaume. Je plains bien sincèrement ceux qui se livreront à cette erreur, mais je croirai que la Providence dirige tous les événements pour faire disparaître bientôt toutes les traces de l’ancien régime, pour faire oublier les scandales des anciennes nominations, pour régénérer le clergé en entier, et assurer la tranquillité de l’'Eglise,en lui donnant des pasteurs soumis aux lois de l'Etat, aimant leur patrie, et qui n'auront point à regretter d'anciennes richesses, ou une ancienne domination. |

Je désire donc que notre département n'ait pas besoin de cette régénération. J'ai l'honneur de vous adresser encore quelques exemplaires de mon Opinion, que vous communiquerez dans les parties où vous craignez qu’il se trouve moins de patriotisme. Je souhaiterais pouvoir épargner à tous mes confrères une fausse démarche qui peut coûter si cher. L'accueil que vous avez fait à cette brochure me permet d’espérer que vous voudrez bien la répandre. (Arch. Bernay.)

CLI. — Aux mêmes. Paris, le 27 Janvier I7oI.

Messieurs, enfin, le décret de vente que vous attendiez, conformément à votre soumission, a été rendu ce matin,

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