Correspondance de Thomas Lindet pendant la Constituante et la Législative (1789-1792)

262 CORRESPONDANCE DE THOMAS LINDET

et communautés, du moins pour la plupart, prouveront à la législature prochaine que leur régime et ieur esprit est (sic)inconciliable avec celui d’une société d’hommes raisonnables, et qu’elles ne peuvent être chargées de soins si intéressants, si on ne les en décharge pas immédiatement, ce qui serait mieux.

La fausse dévotion est un terrible fléau pour les hommes. Autant la religion rend l’homme charitable, sensible, affable, désintéressé, généreux, autant l'hypocrisie le rend dur, intraitable, capricieux, inaccessible, avare, insensible, etc.

Je connais dans votre ville une personne vraiment vertueuse, solidement religieuse, qui servirait bien de modèle aux personnes destinées à secourir les pauvres : elle seule a rendu aux pauvres du pays plus de services: que toutes les sœurs grises, noires ou blanches qui ont existé et qui existeront dans votre ville. Je n’ai qu’un. reproche à lui faire, de n'avoir pas fourni une élève qui lui ressemble. Peut-être réparera-t-elle ce péché d’omission. Elle mérite d’y être invitée. Je n’ai pas besoin de la nommer. '

{Dans le post-scriptum, il exprime son étonnement de l’arrogance des préposés à la perception des aides au moment où lon attend avec tant d’impatience leur réforme ou leur anéantissement.] (Arch. Bernay.)

CLII. — À R. Lindet. Le 4 février 1791.

Mon frère, M. de Talleyrand ne réussira pas à monter sur le siège de Paris : nous n’avons plus besoin de lui. Quelques paroissiens auraient du plaisir à mettre sur le chandelier un prince de l’église romaine qu’ils voulaient brûler il y a deux ans. M. de Loménie a prêté le serment à Paris avec une grande solennité et avec tous les fonctionnaires publics. Son cher confrère, le comte de la