Correspondance de Thomas Lindet pendant la Constituante et la Législative (1789-1792)

CONSTITUANTE (6 FÉVRIER 1791) 263

Rochefoucauld, est donc dépossédé, et le curé de Choisyle-Roï sera notre métropolitain (1).

Mesdames tantes du roi ont renoncé au voyage de Rome : elles ne satisferont point cette dévotion qui les engageait à faire un pèlerinage au tombeau des apôtres.

Je suis fiché que ces imbéciles de chapelains aient montré une opiniâtreté qui peut compromettre la tranquillité des religieuses.

[Suivent des renseignements et des questions sur divers

ee) des environs de Bernay auxquels Thomas Lindet s’intéresse. Le curédeConteville(2), administrateur du département de l'Eure, est un homme de mérite suivant les uns, un intrigant suivant les autres. On en dira autant de tout autre, Quoi qu’il en soit, j'aime mieux qu'il soit évêque de l'Eure qu’un autre dont quelques personnes s'occupent.

P.-S. __ Mon désir à moi eût été d’être dans le cas de

la Suppression, et cela n’est pas possible (3). (Papiers R> Lindet.) :

CLIV. — Au même. Le 6 février 1701.

Mon frère... Je ne puis vous parler d’un autre eccléSlaStique mis sur les rangs pour l'évêché d'Evreux, dont

(1) Le Verdier, curé de Choisy-le-Roi, fut élu, en février 1791, évêque de la Seine-Inférieure, accepta d'abord, puis refusa pour raison de santé. I avait prononcé à Choisy, lors de sa prestation de serment, le 16 janVier 1791, un discours qui fut remarqué, et dont l'assemblée électorale de Paris Ordonna l'impression. Cf. Charavay, Assemblée électorale de 1790, P- 389, 3or.

(2) Marie-François-Gilles Rever, curé de Conteville (Eure), devait être un deS concurrents de Th. Lindet à l'évêché d'Évreux. Il fut depuis député à l'Assemblée législative pour le département de l'Eure.

(3) Bernay comprenait deux paroisses : Sainte-Croix, dont Th. Lindet était curé, €t Ja Couture. Or, si les deux paroisses eussent été réunies en une seule, Th. Lindet se serait trouvé déchargé du soin de sa paroisse, ce qui paraït avoir été son désir.