Correspondance de Thomas Lindet pendant la Constituante et la Législative (1789-1792)

280 CORRESPONDANCE DE THOMAS LINDET CLXVIII. — Au même. Le 21 juin 1701.

Prévenez tous les corps administratifs de veiller à la tranquillité publique. Le roi est parti cette nuit. Vous sentez l'effet qui peut résulter d’une telle démarche, et vous devez craindre que les intrigues des ennemis de la patrie n'aient essayé de jeter quelques semences de discorde dans votre contrée.

L'Assemblée nationale fait une proclamation pour inviter tous les citoyens à se tenir armés, et à attendre, en silence et en ordre, ce qu’il sera nécessaire d’ordonner, et d'éviter les émotions violentes.

On envoie des courriers dans tous les départements.

On s’occupera sans désemparer des mesures pour assurer la tranquillité du royaume.

Ÿ Lindet, évêque de l'Eure. (Papiers R. Lindet.)

CLXIX. — Au même. Le 22 juin 1791.

Louis XVT remontera-t-il sur le trône d’où il est descendu ?

Aura-t-il un successeur ?

Quel rôle pourrait jouer Louis-Philippe ?

La France ne sera-t-elle pas une République ?

Quand partirons-nous ?

Comment nous en tirerons-nous?

Et eris mihi magnus Apollo.

Veillez sur les campagnes qui avoisinent Broglie. On a travaillé les paysans : ils sont divisés; il y a des semences de guerre civile.

Vous ferez passer ma lettre à la municipalité. Je n'ai pas le temps de doubler les écritures.