Correspondance diplomatique de Talleyrand. La mission de Talleyrand à Londres, en 1792 : correspondance inédite de Talleyrand avec le département des affaires étrangéres le général Biron, etc.

INTRODUCTION. Or C’est de Londres qu'il data son mémoire du 25 novembre 1792, qui ne l'empêcha pas d’être décrété d'accusation dans la séance du 7 décembre suivant. A la même date, avant le vote de l'alien bill par le Parlement anglais, prévoyant le sort qu'allait lui réserver Pitt, qui, se sentant probablement pénétré par lui, le traitait d'homme « profond et dangereux », il écrivit au grand-duc de Toscane pour lui demander asile dans ses États. Celui-ci refusa, en lui rappelant une ordonnance du 1° août 1778 sur la neutralité, qu'il venait de renouveler à l’occasion de la guerre. En janvier 1794, il reçoit l’ordre de quitter l'Angleterre dans les vingt-quatre heures ?. C’est alors, le 3 février 1794, qu'il s'embarqua pour l'Amérique *, où il séjourna jusqu’en 1796. L’exil lui

din, que la crainte des événements du mois de septembre ont, avec l'agrément du pouvoir exécutif, engagés à chercher ici un asile momentané.......

Une Comme vous me le mandez, une combinaison qui unirait la République française à la simple alliance existante entre l’Angleterre, la Prusse et la Hollande, pourrait être l’un des heureux résullats de nos succès... » — (Archives affaires étrangères, Angleterre, vol. 582.)

1 Voir la Gazette nationale du 17 janvier 1798.

® Gazelte nationale, primidi 11 ventôse an IT (samedi 1 mars 1792) :

« L'évêque d’Autun, qu'on avait fait embarquer pour l'Amérique, « s'est embarqué le 3 de ce mois (février) pour la Hollande; il « avait reçu l’ordre de quitter l'Angleterre. »

Talleyrand est le seul homme marquant de la Révolution française, réfugié à Londres, qui ait eu à subir un pareil traitement par application de l'alien bill.

3 Mirabeau écrivait, en mai 1789, à un de ses amis, en Allemagne : « L'horizon est si nébuleux qu'il y aurait plus que de la témé-