Danton émigré : recherches sur la diplomatie de la République an 1er-1793

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de salut publie, qui entra en fonction au commencement du mois d'avril de la même année, le 11.

Au mois de juillet suivant, il y fut remplacé par Hérault de Séchelles, qui, avec Thuriot, au moins, y continua son influence et sa politique. On peut voir à travers les mensonges mêmes de Barère qu'il y avait en partage les Affaires étrangères, et que son ami continua, pendant un temps, d’en être chargé.

C'est donc bien depuis le commencement de janvier 1793, — après avoir eu une part extrêmement considérable à tout ce qui s'était passé en Champagne et dans les Pays-Bas après le 10 août 1799, tant comme membre du conseil Exécutif que comme Représentant du peuple en mission, ou dans les divers comités de la Convention, jusqu'au mois de septembre de la même année, époque à laquelle Hérault, son alter ego au second comité de Salut, se rendit dans le département du Bas-Rhin pour y remplir une deuxième mission encore toute diplomatique (1), — que Danton, aux titres divers que nous venons d'énumérer, eut officiellement part à la direction de la politique extérieure de la France : en tout un an, d'août 4792 à septembre 1793.

On doit ajouter à cette situation officielle incontestable, à cette participation directe à l'exercice du pouvoir, le prestige considérable dont il jouissait à l’Assemblée et dans le peuple pour sa coopération reconnue au renversement du trône et à la défense nationele, et la prépondérance inévitable qui en résultait pour lui, soit sur ses collègues, soit près des autorités soumises à la Convention.

comité de Défense générale m'a chargé de vous inviter à vous rendre sur-le-champ à la séance, pour affaires importantes. — Le président du comilé de Défense générale, L.-B. Guyton. »

(1) C'est R qu'il négocia et obtint définitivement la neutralité de la Suisse. Il rappela ce service au tribunal révolutionnaire, en se défendant contre des accusations inouïes (V. notre Procès des Dantonistes).

M. Marc Dufraisse admet que dans celte mission Hérault eut aussi des pourparlers avec des représentants de la Prusse. Il est vrai que son dossier (comité de Salut public, AF, 49), contient une correspondance assez volumineuse en allemand.