Danton émigré : recherches sur la diplomatie de la République an 1er-1793

106 DANTON ÉMIGRÉ.

Deforgues, pour établir qu'il ne pouvait, et à grand’peine, qu'accomplir un travail d'exécution technique subordonné, sans que jamais il ait fourni ni la conception, ni l'impulsion, ni la capacité directrice (1).

Le ministère des Affaires étrangères, dont le girondin Lebrun était devenu le titulaire en août 1792, comprenait six bureaux, plus celui des consulats, qu’on y avait récemment annexé, et le dépôt des archives, à Versailles.

Maret, le futur duc de Bassano, était chef de la première division (correspondance consulaire et politique avec l'Angleterre, la Hollande, l'Espagne et le Portugal, les Etats-Unis d'Amérique ct les Indes), et il y fut remplacé par Lebartz et Gaillard, anciens employés, lors de sa mission à Londres, et, en 1793, après son arrestation en Suisse, par Otto.

Noël, chef de la deuxième division (affaires d'Allemagne et des Pays-Bas), remplacé par Vieihl de Boisjolin lors de ses différentes missions en Angleterre, à La Haye et à Venise, 1792-1793.

Baudry (remplacé plus tard par Reinhardt), Colchen, furent les chefs des troisième et quatrième divisions {correspondance avec la Suède, la Russie, le Danemark, la Porte et le Levant, les Etats barbaresques et l'Italie, moins la Toscane).

Joseau chef du cinquième bureau (affaires de la Suisse et de ses alliés).

Isabeau, chef du bureau central, qui tenait la Convention en rapport avec les comités Diplomatique, de Salut public et de Sureté générale; il fut remplacé en mai 1793 par Dubois Thinville.

Rouhière, premier commis du secrétariat et secrétaire particulier de Lebrun, dont il partageait la confiance avec Ducher.

Mendouze, au bureau des fonds ; Geoffroy, au dépôt Versailles, et Barailler, chef du bureau des consulats. (1) C’est dans cette erreur qu'est tombé l’auteur d'un livre estimé, Théophile Lavallée, dans son Histoire des frontières de la France (Paris, 4864).