Danton émigré : recherches sur la diplomatie de la République an 1er-1793

PIÈCES JUSTIFICATIVES. 219

montreront dignes de marcher sous la bannière des Droits de l'Homme, avec les Sans-Culottes de Valmy et de Jemmapes (1). »

Cette adresse était signée des noms suivants : Vansaphorst, le colonel Matka, Dumont-Pigalle, Ducange, Boclimulder, Valchenœr, Vankooteh, Capellen, Bœtzlær, Gaujac, Slingerland.

N° 14, PÉTITION

lue à la Convention nationale, dans sa séance du 22 janvier 1793, par le ciloyen Delneuf, déléqué de la province de Hainaut (Belgique), pour demander sa réunion à la République francaise.

(Monileur, n9 26, janvier 1793.)

« Citoyens Représentants d'un peuple généreux, quand vous offrites la liberté aux Belges, vous leur promites de l'affermir sur des bases inébranlables. Forts de votre puissante protection, nous avons brisé nos chaines ; mais nous avons pensé que les Belges isolés et réduits à leurs propres forces ne pourraient jamais se maintenir libres contre les efforts des despotes conjurés, et que bientôt la haine des tyrans parviendrait à nous replonger dans l’esclavage. Nous vous adressons nos vœux unanimes. Quelles que soient les manœuvres des intrigants, gardezvous de les écouter; ils ne sont point investis de la confiance nationale. Nous avons député vers vous le citoyen Delneuf; lui seul est chargé de vous présenter les intentions amicales et fraternelles des habitants du Hainaut. Agréez nos offres : déclarez que nous formons désormais un quatre-vingt-cinquième département. « Fait à Mons, ville libre, le 13 janvier 1793. »

(Suivent les signatures.)

(1) Le président de la Convention, le Girondin Rabaut-SaintEtienne, répondit chaleureusement à la députation des patriotes bataves, et renouvela, entre autres, l'engagement pris par l’Assemblée le 49 novembre 1792 :

« Elle maintiendra la promesse qu'elle a faite de soutenir les peuples qui adoptent les mêmes principes (que ceux de la Convention), »