Danton émigré : recherches sur la diplomatie de la République an 1er-1793
PIÈCES JUSTIFICATIVES. 221
« Accordez-nous, augustes Représentants, que la Flandre devienne un de vos départements... et vous aurez obéi à la Providence, qui a voulu que la France soit la mère des peuples libres. Nous allons signer ce vœu, qui sera bientôt celui du plus grand nombre des citoyens.
« Nous y ajoutons nos hommages respectueux. »
N° 16. PETITION
des 120 communes de la République rauracique (Porentru),
à la Convention nationale, séance du 5 février 1793 (1).
(Moniteur, no 38, 7 février 1793.)
Des députés des communes de la Rauracie sont introduits dans la salle.
L'un d'eux portant la parole :
« Citoyens Représentants de la République française,
« Vous voyez devant vous les députés de cent vingt communes de la Rauracie, réunis à Porenlru, en exécution de votre décret du 17 décembre dernier, pour former l’administration provisoire.
« Députés du peuple libre qui nous envoie, nous venons en son nom remercier la nation française de l'appui généreux qu'elle a bien voulu nous prêter. Oui, sans elle, nous gémirions encore sous le joug honteux du despote qui nous opprimait; sans
(1) Porentru ou Porentruy, ville suisse du canton de Berne, était, avant 1789, la résidence du prince-évêque de Bâle.
Vers la fin de 4792, ses habitants se rendirent indépendants, avec le territoire qui en relevait, et se constituèrent en République. En souvenir de leur ancien nom germain : Rawraci, les Rauraces, qui occupaient une partie du Sundgau et du canton de Bâle, donnèrent à leur confédération le titre de République rauracique. C'est sur leur demande que Porentrny et son territoire furent réunis à la France en 1793, et lormèrent le département du MontTerrible (du nom d'une montagne située dans leur région).