Danton

DANTON 79

V CONVENTION. — Séance du 29 oclobre 1792.

Le ministre Roland avait déposé un rapport sur l'état de Paris où, devant la France et l'Europe, il récriminait contre les Montagnards et ne montrait que les côtés fâcheux de la Révolution, faisant de Marat un chef de parti.

…Je déclare à la Convention et à la nation entière, dit Danton, que je n’aime point individu Marat; je dis avec franchise que j'ai fait l’expérience de son tempérament : non seulement il est volcanique et acariàtre, mais insoctable. Après un tel aveu, qu’il me soit permis de dire que moi aussi je suis sans parti et sans faction. Si quelqu'un peut prouver que je tiens à une faction, qu'il me confonde à l'instant. Si, au contraire, il est vrai que ma pensée. soit à moi, que je sois fortement décidé à mourir plutôt que d’être cause d’un déchirement ou d’une tendance à un déchirement dans la République,