Discours de M. le général Cubières, pair de France, ancien ministre de la guerre, membre du Comité d'infanterie : recueillis et précédés d'une notice historique par un officier de l'ancienne armée

, truire de grandes places dans le centre de ses Etats: Ce qui nous manque, ce sont des places centrales; elles sont nécessaires pour obtenir que nos frontières ne soient plus traversées au pas de course, pour que les places de première ligrie révupèrent toute leur importance ; sous ce point de vue, et quand ce ne serait que pour consolider notre frontière du nord, pour la rendre infranchissable,. Paris devrait être fortifié; et à plus forte raison par toutes les autres considérations qu’on a déjà fait valoir.

Hâtons-nous donc d'entrer dans le système dés places intérieures, qui n’est pas même ébauché en France, mais qui seul pourra compléter le grand ensemble de la défense générale du royaume et lui donner le plus haut degré de force qu'il soit possible d’atteindre ; hâtons-nous d’entrér dans ce système en commencant par Paris.

Je n’ai jamais partagé, je l'avoue, l'opinion de ceux qui cherchent les moyens de défense de la capitale hors d’ellemême, et qui veulent fonder cette défense uniquement sur des positions extérieures. Construire des places autour de Paris, entre l’Aisne et la Marne, c’est rentrer dans le Système des petites places, système condamné et .abandonné depuis si longtemps, et qu’il serait absurde de renouveler puisqu'il a pour conséquence l’éparpillement des ressources, le morcellement des forces, et précisément dans l'intérieur du pays où il importe de tout concentrer,

Construire des forts et des camps retranchés dans la ban lieue , ce n’est autre chose que préparer un champ de bataille sous Paris; c’est exposer la capitale ; en cas de revers, aux plus grands périls ;,c’est obliger l’armée défensive à rester sous Paris, et à ne point s’en écarter d’une marche ; c’est ne rien changer à la situation actuelle, quant aux chances d’une surprise de la part de l'ennemi ; quaut aux chances d'une fausse manœuvre de la part de notre