Discours de M. le général Cubières, pair de France, ancien ministre de la guerre, membre du Comité d'infanterie : recueillis et précédés d'une notice historique par un officier de l'ancienne armée

sé 96.

l'urgence du moment, urgence visible et appréciable pour chacun ; maïs est-ce que l’avenir n’a pas aussi son urgence ? Est-on coupable pour avoir prévu des dangers lointains et pour adopter de suite les mesures qui doivent les conjurer? L’urgence du moment est celle qui n’engage réellement la responsabilité de personne, car cette urgence-là se justifie à l’instant, et chacun dit : J’en aurais fait autant; mais se presser de faire quelque chose qui ne sera utile que dans l'avenir, voilà l’urgence qui n’est pas comprise toujours ni par tout le monde.

Messieurs, en prenant sur nous de faire commencer les iravaux de fortification autour de Paris, nous avons fait acte de gouvernement sans sortir du cercle des lois, nous croyons avoir rempli notre devoir envers le pays; vous allez accomplir le vôtre, messieurs les pairs, et, comme toujours, vous n’obéirez qu'à vos consciences; mais, permettez-nous de vous le dire en terminent, si la loi était rejetée, l'échec serait pour la nation et n’atteindrait point les hommes du 1% mars. Je vote pour le projet de loi, et d’avance je repousse tous les amendements de la commission.

Discours, dans la discussion du projet de loi relatif aux crédits supplémentaires et extraordinaires de 1840 (1).

( Séance du 48 mai 1841 ).

MessiEuRs LES PAIRS,

Vous avez entendu le blime qui s'adresse à la création des nouveaux régiments; vous voudrez sans doute écouter

—————————————— es

(1) Extrait du Moniteur universel du 19 mai 4841,