Discours de M. le général Cubières, pair de France, ancien ministre de la guerre, membre du Comité d'infanterie : recueillis et précédés d'une notice historique par un officier de l'ancienne armée

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autrichiennes ont même des bataillons de #4 éompagnies. Nous regardions comme indispensable de revenir, pour la guerre, au bataillon de 6 compagnies, en bornant son effectif au maximum de 800 hommes , officiers compris; et c’est d’après cette formation que nous nous proposions d’6rganiser l’armée pour le moment où elle aurait dû agir.

Les 24 compagnies qui composent aujourd’hui les 3 bataillons d’un régiment auraient été réparties dans 4 bataillons de 6 compagnies. Les trois premiers bataillons, dits bataillons de guerre, ayant 4 compagnies de fusiliers et 2 compagnies d’élite, le 4° bataillon dit de dépôt ; formé de 6 compagnies de fusiliers.

La force de l’infanterie française se serait donc élevée, d’une part, à 400 bataillons de 800 hommes, c’est-à-dire à 320,000 hommes répartis dans 100 régiments de ligne et d'infanterie légère, et, d'autre part, à 20 bataillons détachés, à l'effectif de 1,000 hommes, formant ensemble 20,000 hommes, en tout 340,000 hommes d'infanterie auxquels seraient venus sé joindre 250 bataillons de gardes nationales mobilisées, à 6 compagnies et à l'effectif ci-dessus fixé, formant ensemble 200,000 hommes, et répartis dans l’armée de telle sorte que chaque régiment d'infanterie aurait été formé de 4 bataillons de guerre, dont un de garde nationale, et à l’intérieur ou en seconde ligne de 2 bataillons , dont un aussi de garde nationale, en tout 6 bataillons par régiment, dont le tiers de garde nationale. Les 50 bataillons de garde nationale, auxquels nous n'avions point assigné de place dans les régiments de l’armée de ligne, eussent été spécialement affeetés à la défense des places, et répartis dans les différentes garuisons, en raison de l'importance des points à défendre.