Discours de M. le général Cubières, pair de France, ancien ministre de la guerre, membre du Comité d'infanterie : recueillis et précédés d'une notice historique par un officier de l'ancienne armée

Cette force totale de l'infanterie, portée à 540,000 hommes, dont 340,000 soldats et 200,000 gardes nationaux, aurait suffi pour résister aux ennemis les plus nombreux et pour soutenir plusieurs campagnes sans autre accroissement qu'un cadre de dépôt de 4 compagnies par régiment, dont la formation aurait rendu disponibles les 488 bataillons et aurait donné place à 60,000 jeunes soldats destinés à alimenter les effectifs des bataillons de guerre, ce qui eût porté à 600,000 hommes la force totale de l'infanterie française, en donnant le moyen de la répartir ainsi qu'il suit pour la défense du territoire :

En première ligne, 420 bataill. formant. 340,000h. dont 80,000 gardes nationaux’;

En seconde ligne et dans les places, 200

bataillons formant. . . . ,. , ,. . 1(G9,000 dont moitié de gardes nationaux ;

Dans les dépôts, 50 bataillons et 100 demi bataillons formant. . . . . . . 100,000 dont 40,000 gardes nationaux,

Total. . . . 600,000

C’est en vue du plan d'organisation générale que je viens d’avoir l’honneur d’exposer à la chambre, que le nombre des régiments avait été porté à 100 ; que l'effectif des bataillons devait être diminué, et que la répartition des compagnies dans les bataillons devait être changée.

Une dernière considération se rattache à ces divers changements ; elle est de nature à leur servir seule de justification ; elle mérite toute l’attention du gouvernement qui ne saurait méconpaître sa haute importance,

Jusqu'à ce jour, notre infanterie continue à être rangée