Discours de M. le général Cubières, pair de France, ancien ministre de la guerre, membre du Comité d'infanterie : recueillis et précédés d'une notice historique par un officier de l'ancienne armée

sur {rois rangs, et à combattre dans cet ordre: il est vrai que le principe de la formation sur deux rangs a été introduit depuis 1830, dans l’ordonnance portant règlement sur les manœuvres d'infanterie; il est vrai qu’en Afrique nos troupes combattent le plus ordinairement sur deux rangs, mais nous ne nous sommes pas encore entièrement approprié les avantages que présente cette formalion, et dont les armées étrangères ont tiré parti fréquemment : aussi nous pensons qu'il ne scrait pas rationnel de maintenir la formation de notre infanterie sur 3 rangs, de nous priver du tiers des feux que l'infanterie pourrait fournir, de cacher un tiers de nos combattants derrière les deux rangs qui peuvent tirer, de continuer à exposer le Premier rang aux inconvénients trop fréquents qui résultent pour lui du tir du troisième, quand les hommes qui composent ce troisième rang sont entraînés à faire feu contrairement à l'ordonnance.Enfin ayant été conduits à reconnaître que la supériorité inconteslée des feux de l’infanterie anglaise est due principalement à la formation sur deux rangs, adoptée par elle depuis quarante ans, nous sommes restés persuadés que l'infanterie française ne combattrait désormais que sur deux rangs, et que celte formation devait, dès à présent, entrer comme élément principal dans la fixation des cadres et dans l’organisation des bataillons. Quelques mots suffisent pour faire comprendre les avantages de la formation sur deux rangs. Sur trois rangs, le bataillon de huit compagnies, à l'effectif de 1,000 h. après déduction des officiers ct des sous-offciers, qui ne font pas feu dans le rang , après déduction du huitième de l'effectif des caporaux et soldats, pour les absents par maladie et à d’autres titres, présentera un effectif moyen de 795 ti-