Discours de M. le général Cubières, pair de France, ancien ministre de la guerre, membre du Comité d'infanterie : recueillis et précédés d'une notice historique par un officier de l'ancienne armée

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reurs : Ainsi réduit, ce bataillon offrira, pour le combat en ligne, un front de 154 mètres, et fournira un feu qui, évalué par salve, sera exactement de 530 coups de fusils, abstraction faite du feu du troisième rang, qui ne doit pas tirer; abstraction faite de l'échange des armes chargées par ce troisième rang, échange qui ararement lieu devant l'ennemi, méme parmi les troupes les mieux exercées.

Sur deux rangs, le bataillon de 6 compagnies à l'effectif de 800 hommes ‘après les mêmes déduetions que cidessus, c’est-à-dire en retranchant les officiers et les sousofficiers qui ne font pas feu dans le rang, ainsi que le huitième des caporaux et des soldats pour les absents à divers titres, présentera un effectif moyen de 640 tireurs; son front, pour le combat en ligne, sera de 184 mètres, et son feu, évalué par salve, fournira 640 coups de fusils ; ainsi, la formation sur deux rangs aurait ce résultat important qu’un bataillon de 800 hommes, ayant par conséquent 200 hommes de moins à son effectif, présenterait, pour combattre, un front plus étendu que celui du bataillon de 1,000 hommes sur trois rangs. L'avantage obtenu serait de 30 mètres de front, et de 110 coups de fusil de plus, c’est-àdire que la ligne de bataille gagnerait un cinquième en étendue, et que l’intensité du feu s’accroîtrait dans la même proportion.

De sorte qu’une brigade de 8 bataillons de 800 hommes, sur deux rangs, formant un effectif moyen de 5,120 tireurs, occupera en ligne de combat avec les intervalles, un front de 1,568 mètres, tandis que le front d'une brigade de 8 bataillons de 1,000 hommes, sur trois rangs, formant un effectif moyen de 6,360 tireurs, ne sera que de 1,328 mètres; dans le premier cas, Le feu par salve sera de 5,120 coups de fusils, dans le second il ne sera que de 4,240.