Discours de M. le général Cubières, pair de France, ancien ministre de la guerre, membre du Comité d'infanterie : recueillis et précédés d'une notice historique par un officier de l'ancienne armée

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Pour l’hypothèse de 8 bataillons de 800 hommes sur deux rangs comparés aux 8 bataillons de 1,000 hommes sur trois rangs, les avantages se résument comme ci-après en faveur de la formation sur deux rangs.

Pour l'effectif, 1,240 hommes de moins dans les rangs ; Pour le front, 240 mètres d'augmentation; Pour le feu, 880 coups de fusil de plus par salve.

Cette comparaison; appliquée à des corps d'armée comportant 30 ou 40,000 hommes d'infanterie, donnerait la mesure des avantages que nos armées pourront retirer d'une formation qui rendra actif, utile, combattant, le tiers de nos fantassins, jusqu'alors masqué, paralysé, et trop souvent nuisible même dans son inaction,

L’accroissement des cadres de l'infanterie, qui nous est reproché et que nous croyons ulile, avantaseux, indispenP q , ; P sable, les circonstances se chargeraient seules de le sanc-

, 8 tionner; mais il se justifie encore plus pleinement à tous 5 E les yeux par l’absence de toute réserve instruite et par le Y P P

grand nombre de jeunes soldats à instruire et à instruire promptement dans le cas où il faudrait mettre l’armée sur le pied de guerre.

La nouvelle fixation de cadres répond dans le présent aux nouveaux effectifs d’un armement de précaution, dans Vavenir à l’effectif du grand pied de guerre; cet accroissement de cadre était nécessaire pour remplir à l’intérieur une parlie des vides que la guerre d’Afrique entretient depuis si longtemps dans nos divisions territoriales; en outre il a fourni l’occasion (et il faut s’en applaudir) d'introduire dans nos armées des corps spéciaux de tirailleurs qui, par leur instruction plus complète et par leurs utiles exemples , contribueront à perfectionner dans notre armée le tir des armes à feu portatives.