Discours de M. le général Cubières, pair de France, ancien ministre de la guerre, membre du Comité d'infanterie : recueillis et précédés d'une notice historique par un officier de l'ancienne armée

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Enfin la nouvelle organisation a été combinée dans la prévision de l’amalgame des bataillons de ligne et des bataillons de la garde nationale, d’après la proportion du tiers pour ces derniers; comme aussi dans la prévision de la formation de l'infanterie sur deux rangs pour le combat, et de la réduction des effectifs de bataillon par suite de cette formation sur deux rangs. Il est à remarquer, et j'appelle votre atlention sux ce point, qu’en 1840, pour un cifeetif réalisé de 484,000 hommes, l'augmentation des cadres de l’armée n’a été qu’un peu plus de moitié de l’accroissement donné à ces mêmes cadres en 1831 et 1832 pour un effectif moyen qui n’a pas dépassé 389,273 hommes. Nous sommes donc fondés à soutenir que l’administration du 1° mars s’esi tenue dans une juste mesure à cet égard , qu’elle ne mérite pas les reproches qu’on lui adresse, mais qu’elle les eût encourus à plus juste titre si, comme cela fut, fait en 1832, elle avait reformé les 4% bataillons et les 6 escadrons dans tous les régiments d'infanterie et de cavalerie,

Quant aux demi-bataillons de dépôt qui pouvaient être commandés par les majors, et qu’on regrette de n’avoir pas vu former à la place des 12 régiments nouveaux, il est inutile de faire observer que tout le système repose sur l’économie qui aurait été faite de la solde des 56 chefs de bataillon, c’est-à-dire sur moins de 200,000 fr. qui représentent le traitement annuel de ces officiers supérieurs.

Il ine reste à parler de la cavalerie dont les cadres se sont accrus de 20 escadrons dans le but de rétablir Ja pro portion entre la cavalerie légère, celle de ligne et de réserve. L'un des honorables préopinants a dit que les cadres anciens suffisaient pour 50,000 chevaux, mais