Discours de M. le général Cubières, pair de France, ancien ministre de la guerre, membre du Comité d'infanterie : recueillis et précédés d'une notice historique par un officier de l'ancienne armée
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major dans les temps les plus critiques, la modération du général Pajol a été aussi utile après le combat, que sa fermeté fut constante et efficace pendant l’émeute.
Heureux de la prospérité publique, de l’affermissement du trône et des lois qui lui servent de base, Pajol jouissait d’une vieillesse honorée dans un poste élevé, conquis par ses services, garanti par sa loyauté ; il n’attendait pas encore son successeur; il l’accepta sans murmurer, ainsi que la décision qui lui imposait la non-activité.
Tel fut l’homme modeste etsimple, tel fut le guerrier hé roïque, tel fut le citoyen irréprochable que nos regrets et notre estime accompagnent à son dernier asile. Que sa cendre y repose en paix, que sa glorieuse vie serve d’exemple !
Lettre au rédacteur du Moniteur Universel (1).
Paris, le 26 mars 1844.
Monsieur,
En lisant les paroles que j'ai prononcées sur la tombe du général Pajol, et que vous avez bien voulu iusérer dans votre numéro d'hier, 25 mars, je m'aperçois que, dans la précipitation d’un débit qui était à peine préparé, je n’ai point suffisamment précisé les faits relatifs à la bataille de Montereau , et de manière que chacun püt y reconnaître la place qui lui est assignée par l’histoire.
Ainsi, tout en payant un juste tribut d’éloges aux charges brillantes et audacieuses du général Pajol, qui opérait à l'extrême droite, j'aurais dû indiquer que l’attaque prin-
(4) Iusérée dans Le, n. 87 de ce journal, page 729,