Discours de M. le général Cubières, pair de France, ancien ministre de la guerre, membre du Comité d'infanterie : recueillis et précédés d'une notice historique par un officier de l'ancienne armée
— 95 plus grande part d’action dans les événements de juillet 1830 ; depuis lors il combattit franchement les émeutes; il était d’une grande tolérance politique; il employa son influence et sa popularité pour ramener au roi la jeunesse de Paris, trop longtemps égarée par les théories républicaïnes : c’est aussi ce que j'ai dit.
Il aurait mérité d'atteindre, lui aussi, au dernier échelon de la hiérarchie militaire, Après l’avoir dite, j'ai supprimé celte phrase au Moniteur, ne voulant pas faire supposer que le gouvernement aurait pu le nommer maréchal et ne l’aurait pas voulu.
Arrivant à l’époque de son remplacement à Paris, j'ai dit : Il n’attendait pas encore son successeur, qu’il accepta ,
sans murmurer.
Mais ce que j'avais ajouté, ce qu’on ne trouve pas au Moniteur, ce qui a été tronqué et défiguré dans les feuilles de l’opposition, entr’autres dans le journal la Patrie, c’est la phrase suivante.
« Dans sa consciencieuse droiture, Pajol, craignant que « désormais son activité ne fût plus à la hauteur de son « dévouement, déclina respectueusement l’honneur insi« gne et les avantages d’un poste envié de tont ce qui porte « une épée; mais dont les fonctions ne lui paraissaient «_ pas en rapport avec son âge avancé, »
Vous êtes, monsieur le ministre, meilleur juge que personne du sens exact ou figuré que les expressions peuvent présenter; votre œil exercé sait voir les intentions à travers les mots, Aussi je m’en rapporte à votre loyauté autant qu’à votre sagacité ; j'ose croire que vousne trouverez dans tout ce que j'ai dit, rien qui mérite qu’on me frappe, en la personne de mon fils, surnuméraire des finances depuis