Discours de M. le général Cubières, pair de France, ancien ministre de la guerre, membre du Comité d'infanterie : recueillis et précédés d'une notice historique par un officier de l'ancienne armée

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CONCLUSION.

* Dans l’esquisse rapide que nous venons de tracer, il nous a suffi, pour faire apprécier la vie militaire et administrative de M. lelieutenant-général Cubières , de mettre sous les yeux du lecteur ses états de service; de rappeler ses actes ministériels et de transcrire les discours qu’il a prononcés à la tribune de la chambre des pairs. Ge simple exposé en dit plus que des paroles louangeuses et vaut mieux qu’un panégyrique.

Sous-lieutenant à l’âge de 16 ans, M. de Cubières parvint en six années aux grades supérieurs, et cependant il ne dut ce rapide avancement qu’à sa bravoure et à ses talents militaires. Promu colonel en 1813, ilse vit arrêté dans sa carrière parles événements désastreux de1815. Nous aurions puraconter lesnombreux etéclatants faits d'armes auxquels il fut appelé à prendre une grande part, ses actions d'éclat, l’intrépidité dont il fit preuve sur vingt champs de bataille, comme capitaine de grenadiers au 51° régiment de ligne, comme aide-de-camp du brave et habile général Morand , comme chef de bataillon au 13° d'infanterie légère, comme colonel des 18° et 1 régiments de même arme; mais nous nous sommes plus particulièrement attachés à retracer les particularités moins généralement connues de sa vie militaire et politique. Les anciens officiers du 1° léger savaient seuls, peut-être, que lors du retour de Napoléon de l’île d'Elbe , M. de Cubières avait, en refusant son adhésion à l'acte additionnel, donné un bel exemple d'indépendance et de patriotisme , et fait preuve du courage civil plus rare que le courage militaire,