Discours de M. le général Cubières, pair de France, ancien ministre de la guerre, membre du Comité d'infanterie : recueillis et précédés d'une notice historique par un officier de l'ancienne armée

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En rappelant ce trait reraarquable de la vie du colonel, nous avons été heureux de dire, à l'honneur @e la mémoire de l’empereur, que loin de se montrer offensé de cet acte d'indépendance, de cet acte d'opposition, Napoléon n’en concut que plus d’estime pour son auteur.

Nous aurions pu donner plus de développement au récit de l’expédition d’Ancône; mais tout le monde connaît les détails de ce trait remarquable de notre histoire contemporaine et de la politique ferme et entreprenante de Casimir Perrier; c’est pourquoi nous avons cru pouvoir nous borner à l’énoncer. En effet, personne n’ignore ni l’importance de la mission délicate confiée dans cette grave circonstance à M. le général Cubières, ni la rare habileté avec laquelle il sut l’accomplir. Ses ordres du jour, sa correspondance, témoignent de toute la sollicitude qui l’animaîit pour les troupes placées sous ses ordres; c’est l’amour d’un père pour ses enfants.

Lieutenant-général en 1835, et ministre de la guerre en 1839-1840, M. de Cubières a montré une haute capacité administrative ,et il a attaché son nom à d'importantes améliorations opérées uniquement dans l’intérêt de la France et de l’armée.

M. de Cubières ayant donné, en 1840, sa démission deministre de la guerre, suivit assidument les séances de la chambre des pairs ; il y prononca les discours que nous avons extraits du Moniteur Universel, et dont plusieurs ont été justement remarqués. On a vu comment, dans ces matières si diverses , il déploya une grande variété de connaissances. Dans la séance du 10 mars 1845, il fit entendre, sur la translation aux Invalides des restes mortels des grands maréchaux Duroc et Bertrand, de nobles paroles qui fu-