Discours de M. le général Cubières, pair de France, ancien ministre de la guerre, membre du Comité d'infanterie : recueillis et précédés d'une notice historique par un officier de l'ancienne armée

16 pires ont eu des forteresses pour métropoles : Babylone, Thèbes, Memphis, Echatane, Palmyre, Rome, Constantiople, étaient entourées de formidables murailles qui rénfermaient un peuple entier, et qui repoussérent longtemps les efforts des armées les plus nombreuses.

Mais les remparts ne sont plus rien Le jour où le courage manque pour les défendre, le jour où la prévoyance des gouvernements se trouve en défaut, Les empires suceombent et périssent alors que l’anarchie y pénètre, al ors que les peuples sont amollis et corrompus, alors que ceux qui les gouvernent sont frappés d’aveuglement. Dieu merci! la nation française n’est point en voie de décrépitude; elle sort à peine de cette période glorieuse de régénération politique qui l’avait placée à la tête des peuples libres. C'est pour l'y maintenir, c’est pour qu’elle ne puisse jamais déchoir que nous voulons fortifier Paris, que nous voulons confier à l'énergie des Français la défense de ce nouveau boulevard de leur nationalité qui sera aussi le palladium de leurs libertés. Pr

Ce qui s’est passé en France pendant les années 1814 et 1815 semblerait venir en aide à l’opinion de ceux qui s’efforcent d’établir que les capitales n’ont jamais la volonté ni la force de se défendre. Mais, avant de prononcer une assertion aussi grave, avant de l’appuyer sur des faits qui impliquent l'honneur français, il y avait autre chose à considérer que les événements én eux-mêmes, et on aurait dû s’enquérir de leurs véritables causes. Il faut bien tenir compte de l’état d’épuisement où se trouvait la France après les deux fatales campagnes de Russie et de Saxe, campagnes désastreuses où nous perdimes des armées entières et tout notre matériel. Il ne faut pas oublier que toutes nos placés fortes étaient dégarnies, que quelquesunes n'avaient pas mème été mises en état de défense, En-