Essai sur les dernières années du régime corporatif à Genève : (1793-1798)

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téristique est celui de la dissolution de la maîtrise des cordonniers *:

«L'an mille sept cent nonante huit et le trente mars à la maison de ville. Le corps des maîtres cordonniers assemblés d’après ses ordonnances et statuts, arrête et conclue ce qui suit. Les circonstances actuelles ayant fait dans Genève un changement considérable et la maîtrise ne pouvant plus subsister sous les nouvelles lois auxquelles nous sommes appelés à vivre, nous avons de notre propre aveu formé une commission pour réaliser et partager l’argent qu'il pouvait y avoir dans notre boîte ; en conséquence avons nommé pour la dite commission nos quatre jurés, savoir Antoine Cornier, Gabriel Genoux, Pierre Daumas et Gabriel Davel, auxquels nous avons joint les citoyens Moyse Bolomey, Jacob Boissonaz et Antoine Vigne, leur avons donné le pouvoir de réaliser les obligations, tel qu'il est porté au compte d'autre part, et de faire le dénombrement des maîtres, veuves de maîtres, maîtres et veuves de maîtres en vieux, lequel est monté au nombre de cent cinquante sept maitres ou veuves, et trente-trois maitres ou veuves de maîtres en vieux, sans préjudice aux oubliés ou absents, et de livrer à chacun sa part ; ce qu'ils ont fait en donnant aux maitres ou veuves de maîtres quarante florins. et aux maitres ou veuves de maîtres en vieux vingt florins, ce qui produit six mille neuf cent quarante florins ; il restera donc en main du citoyen Cornier, lequel est nommé pour cet effet, la somme de quatre cent vingt-neufflorins. trois sols. trois deniers pour ceux oubliés ou absents, outre une obligation de Jonas Peridier de la date du 5 juillet 1777 de la somme de quatre cent soixante florins et un billet du citoyen Goy. comme il est porté sur la rendition des ci-devant comptes *. En foi de quoi nous avons signés. »

« Genève, le 30 mars 1798. »

(Suivent les signatures)

Manuscrits historiques, 24. Règlements des cordonniers. p- 216-217. 20. c. p. 215 : 204 florins.