Ferdinand IV et le duc d'Orléans : Palerme, 9-17 Mars 1813

DE Dre INAND 1 D'ORLÉANS rt sr : E | - 60e dont il va être question et de dr à grands traits les événements politiques dont la Sicile avait été le théâtre depuis l'entrée en fonctions de lord William Bentinck. -

Né le 14 septembre 1774, lord William Charles Cavendish Bentinck, deuxième fils du troisième duc de Portland! après avoir servi en Flandre sous le duc d’York dans les Scots Greys, avait été attaché à l’armée de Souvaroff pendant la 11 campagne des Russes en Suisse et en Italie. Gouverneur de Madras de 1803 à 1807, il avait, disait-on, trouvé moyen de rapporter des Indes une fortune considérable. Rentré en Europe, chargé de plusieurs missions diplomatiques, il com- É mandait depuis quelque temps une des brigades de l’armée “à d’Espagne, avec laquelle il prit part à la bataille de la Corogne. i Nommé général lieutenant et placé à la tête d’une des divisions | | de l’armée de sir Arthur W ellesley, il avait été peu de temps D _ après chargé d'organiser en Allemagne une légion allemande #Æ qui servit sous ses ordres en Sicile et sur la côte orientale de TE D l'Espagne. Envoyé en Sicile en 1811, il devait réunir entre : _ ses mains les pouvoirs confiés jusque-là à lord Amherst et : au général sir John Stuart, auxquels le cabinet de Saint- James reprochait d’avoir manqué d'énergie, de tact, de clair-

voyance et de perspicacité, représenter son gouvernement à : 0 Palerme en qualité d’ambassadeur et y exercer avec le général . Maitland, qu’on lui adjoignait à cet effet, le commandement en chef des forces militaires et navales de la Méditerranée?, "0 Énergique, capable, aussi ambitieux qu'intelligent, d’un EP caractère ardent et impétueux, détestant l'oppression, résolu ni à améliorer la condition des Siciliens, imbu d’ailleurs jusqu'à Ne la moelle des idées essentiellement anglaises, intimement . ni convaincu de l'excellence de la constitution, du régime poli- D : tique et des institutions du Royaume-Uni, il était bien décidé _È ne: à suivre une ligne: de conduite bien différente de celle qui avait si peu réussi à lord Amherst et à sir John Stuart, et

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à 1. Parlant de lord William Bentinck dans le remarquable article que dans Fe À l’English Historical Review de juillet 1887 il consacra à la Reine Marie-Caroline de Naples, M. Oscar Browning dit de lui : « C'était un homme juste et droit, ayant 1 une grande expérience des affaires civiles et militaires. Son unique défaut consistait TL: à être par trop Anglais et à croire par suite que la politique et les institutions anglaises étaient en tout, et pour tout une panacée universelle et infaillible, »

EE. :: 2, À l’exceplion de l’escadre et de la garnison de Malte,