Garat 1762-1823

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lité. Que l’on aille dire après cela que la musique adoucit les mœurs!

Entre temps, Garat était devenu le grand arbitre du goût, l’aristarque souverain et impeccable. On n'osait plus se prononcer sur la valeur d'un opéra tant qu'il n'avait pas donné son avis, et ses jugements sans appel n'étaient jamais discutés. En voici d’ailleurs une preuve que nous fournit Bachaumont :

Dans le courant du mois de juillet 4783!, on donna au théâtre lyrique un grand opéra intitulé Bayard , dont les paroles étaient d'un certain Durosoy et la musique du sieur Froment, violon de l’orchestre du théâtre. Le public semblait assez disposé à faire bon accueil à l'ouvrage, lorsque Garat, qui assistait à la représentation, jugea que c'était détestable et qu'il fallait le rejeter, ce qui fut fait.

En 1786 Garat s’arracha aux charmes de Paris.

et de Versailles, pour aller revoir sa ville natale?,

1. Mémoires secrets, 26 juillet 1783, ouv. cit.

2. Dans sa Biographie universelle des musiciens. article GAPAT, Fétis écrit que Garat accompagna le comte d'Artois à Bordeaux en qualité de secrélaire. Cest une erreur. Le séjour du frère de Louis XVI à Bordeaux, lors de son départ pour