Garat 1762-1823

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cette fin de siècle et vit successivement dans un pêle-mèle étrange passer Cazotte, Mercier, l'abbé de Mably, Bitaubé le traducteur d'Homère, le Prussien Anacharsis Clootz, l'ami de l'humanité, le comte de Saint-Aldégonde; Bailly, etc. Garat était un des convives habituels des dîners donnés plusieurs fois par décade par la comtesse de Beauharnais, dont Dorat-Cubières se montrait le plus fidèle convive’.

Très lié avec Talma, Garat ne manquait pas une des réunions que la femme du cèlèbre tragédien donnait dans sa maison de la rue Chantereine. Il assista à cette fameuse soirée du 46 octobre 1792, offerte par la maitresse de maison au vainqueur de Vaimy, le général Dumouriez, qui faillit s'achever tragiquement par suite de l’arrivée inopinée de Marat, au beau milieu de la fête.

Dumouriez avait quelque temps auparavant été obligé de punir deux bataillons de volontaires pour leur indiscipline. Marat, l'ayant appris,

1, Ch. Monselet, Les originaux du siècle dernier, Gubières: p. 1£etsuiv., ouv. cit. — Le cousin Jacques (Beffroy de Reigny)

Dictionnaire néologique des hommes rt des choses, 3 vol. grand in-8. Moulardier édit., Paris, an VI.