Garat 1762-1823

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barrus*, la céleste Cabarrus, pas plus que madame de Fontenay, et il fréquentait chez la femme du Directeur, en attendant qu'il pût être admis chez la princesse de Chimay?.

On le retrouvait chez M. de Corancez, le père de cette jeune fille qui devint peu après la femme du conventionnel Cavaignac et la mère de Godefroy et d'Eugène Cavaignac. Dans ce milieu resté un peu rigide et huguenot, malgré la licence de l’époque, avaient lieu de charmantes réunions. La musique y était tout particulièrement prisée et Garat y rencontrait Gossec, Grétry, Lesueur, dont il interprétait les compositions, et Baillot qui l’accompagnait de son merveilleux archet. Les auditeurs y étaient tous ceux qui jouissaient alors d’une notoriété dans les sciences ou les lettres : Lagrange, La Harpe, Laplace, Palissot, Bernardin de Saint-Pierre, Florian, Collin d'Harleville, Andrieux, Picard, Demoustier, Luce de Lancival, Joseph de Chénier, Greuze, Moreau, Vien. Il aurait eu garde de manquer un des mardis de la sœur aïnée de

1. Voir Rapsodies, premier trimestre. 2. Arsène Houssaye, Notre-Dame de Thermidor, ou. cit.