Garat 1762-1823

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madame Cavaignac dont le mari, M. de Foissy, devait mourir si malheureusement peu d'années après; de ces mardis, « jours de musique où Baillot et Rode faisaient alternativement le premier violon, comme La Marre et Bodiot la basse, dans les quatuors et quintettes ». Puis ensuite la maîtresse de maison se mettait au piano, madame de Montgeroult, mesdemoiselles de Chevilly, Bouillée, Cloisiau chantaient ainsi que Garat. « Je n'ai plus retrouvé nulle part de musique comme celle-là », dit madame Cavaignac.

Dans ces salons éclectiques et hospitaliers, les plus jolies femmes du temps, habillées ou plutôt déshabillées selon la mode d'alors, étaient suspendues aux lèvres du chanteur de l’Amoroso cantabile *. Citons surtout mesdames Tallien, Hamelin, de Canisy, de Fleury, Récamier; puis, madame de Beauharnais, appelée à de si hautes destinées, mesdames de Boisjelin, de Châlais, de

Contades, de Montaigu, de la Marlière, de Brissac,

1. Mémoires d’une inconnue, 1 vol. in-8, Plon et Nourrit, édit., Paris, 1894. 2, Tribune publique, vol. TI.