Garat 1762-1823

GARAT. 207

Monsieur fondé par Léonard Antier ’, coiffeur de Marie-Antoinette, lequel, en 1789, avait obtenu le privilège d'ouvrir ce nouveau théâtre de musique.

Jusqu’alors, le gros public parisien ne connaissait guère notre chanteur que de réputation, et sa présence attira à ces réunions une foule énorme. On ne peut que bien difficilement s’imaginer l'effet que Garat produisait en exécutant dans une même soirée, avec son merveilleux talent et son organe incomparable, une scène de Gluck écrite pour haute-contre, un air italien écrit pour basse, des romances de Boïeldieu et de Blangini, où de sa composition, ou encore cet air de la Gasconne transporté plus tard dans l'opéra des Visitandines de Devienne, passant avec une prestigieuse aisance du bouffon au pathétique,

du plaisant au sévère”. Son nom retrouva son

1. « Les affiches de concert couvrent les murs... concerts Marbeuf, concerts Prévost, concerts de la République, concerts des Tuileries. luttant vainement contre la vogue d’un concert qui semble porter la musique et sa fortune, la mode et ses destins, le concert Feydeau. » (J. et Ed. de Goncourt, La Sociélé française sous le Directoire, 1 vol. in-12, Didier et C®, édit., Paris, 1864, p. 366.)

2. Notice sur Garat (Revue encyclopédique), ouv. cit.