Garat 1762-1823

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ces verselets une mélodie « gazouillant et murmurant tout bas des arpèges en doubles croches, reproduisant et donnant », autant que faire se peut, « la sensation du mouvement du ruisseau qui coule sur un lit de cailloux et qui serpente à

travers les prairies sous Les arbrisseaux touffus !. »

Regrettez-vous le temps où nos vieilles romances, Ouvraient leurs ailes d’or vers leur monde enchanté?

La romance était devenue tellement à la mode que la politique s’en mêla et que le conventionnel Leclerc, à l’époque du Directoire, proposa d'honorer la mémoire de tout bon citoyen par la composition d’une romance populaire en son honneur *.

C'est alors qu'il eût fallu entendre Garat dire ces petits poèmes avec cette sensibilité exquise, ce charme inimitable qui laissaient ses auditeurs dans une admiration sans bornes, dans un trouble et une émotion qui se transformaient presque en vertige. Comment faire un choix parmi les

1. La Romance (Magasin pittoresque, 1868), p. 289 el suiv.

2, Paul Lacroix, Le Directoire, p. 491 et suiv., ouv. cit. —

J. B. Leclerc, De La poésie considérée au point de vue de l’éducation nationale.