Garat 1762-1823

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romances chantées par Garat? La dernière qu'il venait de dire semblait toujours la meilleure. À laquelle donner la préférence? Quel tonnerre d'applaudissements ne soulevait-il pas avec Bouton de rose, dont les paroles sont de madame de Salm et la musique de Pradher'; avec Charmant ruisseau, de Doumich; avec l’Haleine du printemps ou Te bien aimer, 6 ma chère Zélie, de Plantade?, que nos grands-oncles fredonnent encore. Son succès n'était pas moindre avec Firmin et son chien, Le ménestrel exilé, La feuille de rose, Un jeune troubadour qui chante et fait la guerre, et Prét à partir pour la terre africaine, de d'Alvimare; avec Que ne suis-je la fougère! dont Riboutté écrivit les paroles sur un vieil air simple, naïf et tendre attribué à Pergolèse. Où il était inimitable, c’est lorsqu'il disait les romances de Martini, cet Italien du Haut-Palatinat, qui fut surintendant de la musique du Roi sous la Restauration, l'Amour est un enfant trompeur, et surtout Plaisirs d'amour ne durent qu'un instant. Il aurait encore fallu l’en-

tendre dans : Les petits oiseaux, de Rigel* dont le

1. Fétis, Biographie générale des musiciens, ouv. cit. 2. Id., Tbid. 3. Id., Ibid.