Garat 1762-1823
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maréchal Soult, d'un gentilhomme béarnais, M. de Mosquitos, d’un M. Blanc, etc.
Plus épris de son art que jamais, Garat aimait, quand son état de santé le lui permettait, à se retrouver avec des artistes; aussi allait-1l encore de temps à autre passer quelques heures chez son vieux camarade le violoniste Kalbrenner”’. Quoique âgé de plus de cinquante ans, il chantait de temps en temps, dans ce salon ami, tout en se faisant passablement prier avant de s'y décider, alléguant par coquetterie son âge, ce qui n'était, hélas! que trop juste. Il excitait toujours l’enthousiasme et l'admiration, mais c'était un enthousiasme rétrospectif, une admiration de souvenir. Il était loin, bien loin de ce qu'il avait été jadis. La justesse de l'oreille et le sentiment de la mesure qu'il possédait à un point qu'il est difficile d'exprimer, lui tenaient lieu de la voix qui s’éteignait. Quand elle eut tout à fait disparu, ce fut pour lui un désastre, car il était toujours avide
de louanges. Aussi, le souvenir de ses extraor-
1. Comtesse de Bassanville, Les salons d'autrefois, 3 vol. in-12, Broussais, édit., 4, rue Dupuvytren, Paris, 1862-64, t, I, p. 284.