Gentilshommes démocrates : le vicomte de Noailles, les deux La Rochefoucauld, Clermont-Tonnerre, le comte de Castellane, le comte de Virieu

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que l’amour de la démocratie rapportait alors aux gentilshommes! Tout était pris à la fois à l’ancien ami de Louis XVI, tout, sauf la présidence du comité pour la propagation de la vaccine. Liancourt signala l’oubli au ministre de l’intérieur en ces termes : « Je ne sais comment les fonctions de président du comité pour la propagation de la vaccine, que j'ai introduite en France en 1800, ont pu échapper à la bienveillance de Votre Excellence à laquelle je me fais un devoir de la rappeler (1) ». Le trait était acéré. On ne lui retira pas la présidence : la sottise eût dépassé les limites ; on supprima le comité.

L'opinion libérale se dressa contre ces persécutions. Les académies, dès cette époque, s'étaient instituées redresseurs des torts ministériels et gouvernementaux ; celle des sciences ouvrit ses portes à Liancourt et le proclama académicien libre; celle de médecine l’appela dans la commission chargée de remplacer le comité de vaccine. La réparation était à la hauteur du tort. Liancourt était payé de l’ingratitude du pouvoir, par l'estime de ses concitoyens.

En 1825, Liancourt, a 78 ans; il ne se montre que rarement à la chambre des pairs. Mais il a vieilli dans l’impénitence démocratique, et chaque fois que dans cette assemblée les droits du peuple sont menacés il reparaît. Ni la loi sur le sacrilège ni celle sur le droit d’ainesse n’eur ent son appui: elles étaient anti-

(1) Lettre du duc de la Rochefoucauld-Liancourt à M. de Corbières, le 16 juillet (1823.