Gentilshommes démocrates : le vicomte de Noailles, les deux La Rochefoucauld, Clermont-Tonnerre, le comte de Castellane, le comte de Virieu

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révolution sociale et politique était depuis longtemps indiseutée. Le plan était établi sur les principes considérés acquis.

Or, le premier proclamé est la souveraineté du peuple : « Quand la manière de gouverner ne dérive pas de la volonté du peuple clairement exprimée, il n'a point de constitution. »

Le second est le respect de la France pour la monarchie : « Nous n’oublierons pas que les Français ne sont pas un peuplenouveau, sorti récemment du fond des forêts pour fonder une association, mais une grande société de 25 millions d'hommes qui veut resserrer les liens qui unissent toutes ses parties, qui veut régénérer le royaume, pour qui les principes de la véritable monarchie seront toujours sacrés. »

Et voilà, dès le début, l'erreur affirmée, prise en flagrant délit! Comment le droit du roi au gouverne‘ment sera-t-il respecté du-moment où c’est la seule volonté du peuple qui formece droit?— Souverain domestique ou assemblée asservie! Triste dilemme, dilemme implacable! — Son implacabilité est telle que dans le rapport même où ces contradictions politiques sont consignées les auteurs sont malgré eux obligés de frayer la route à l’accomplissement de l’un de ses termes. On lit en effet, à la suite de la proclamation des deux principes contraires, les énonciations qui vont suivre :

As « Jamais les lois ne seront exécutées, tant qu’on n'aura pas détruit le pouvoir arbitraire par une forme précise de gouvernement. »