Gentilshommes démocrates : le vicomte de Noailles, les deux La Rochefoucauld, Clermont-Tonnerre, le comte de Castellane, le comte de Virieu

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de Paris ayant averti l’Assemblée qu’il dépêchait son premier président auprès du roi pour le remercier d’avoir éloigné les troupes de la capitale, le premier élu de ce même Paris observe « que le Parlement semble traiter de corps à corps avec l’Assemblée nationale et que puisque M. le président se retire devers le roi, il peut aussi se retirer par devers l’Assemblée natiotionale » (1). Des juges ayant un droitcorporatif quelconque ? Allons donc ! Le peuple seul a des droits et même il les possède tous !

Le 95 juillet, Clermont-Tonnerre fut chargé par le comité de constitution de soûmettre aux États le compte-rendu du dépouillement des cahiers. — Son rapport achève de nous montrer son utopie, et non seulement la sienne, mais celle de tous les royalistes. On ne saurait trop le répéter : à cette date, l’idée républicaine n’était pas née ; mais elle sortit comme une fleur parasite des sillons de la monarchie démocratique. Quels étaient alors les vœux constitutionnels de la nation française ?

Clermont-Tonnerre, les divisait en vœux unanimes et en vœux particuliers. °

Parmi les vœux unanimes :

4° Reconnaissance de la forme monarchique, avec l'inviolabilité et le pouvoir exécutif accordés à la personne du roi;

2 Responsabilité des agents de l’autorité ;

(1) Séance du 16 juillet 1789.