Histoire de la Révolution, 1747-1793 [i.e. 1774-1793]. République

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ligne; et dans la vie des victimes royales, il y a peu de traits qui puissent offrir de l'analogic.

On déplore les malheurs des fils de France qui ont péri dans un jour orage ; les infurtunes des quatre Sluarts , quoique grandes aussi, sont moins populaires.

Les âges ont évaporé le souvenir d’une branche royale qui resplendit sur le sol d'Albion ; néanmoins , la piume des démagogues fait revivre souvent l’histoire d'une race mutilée et éteinte dans le sang, c’est un trophée dont elle pare son parti.

Gette catastrophe politique, comme celle de Louis XVI ; a cntaché les fastes modernes.

Les règnes des quatre Stuarts rassemblés ne composèrent que la simple période d’une vie octogénaire.

Les héritiers du trône d'Élisabeth n’héritèrent pas de l'énergie de la fille d'Henri VIT; ils semblèrent ne recueillir du sceptre d’une femme que la faiblesse. Cette faiblesse laissa soulever le glaive qui avait tranché les jours de Marie Stuart; en lombant sur la tête de ses descendans An amena lextinction de sa noble lignée.

Jacques [°” tremblait à la vue d’une épée : cette impression semblait être un présage des troubles qui ont ensanglanté son royaume; cet cffroi inné avait puisé sa source dans le sein de linfortunée Marie, témoin du meurtre de Rizzio, poignardé à ses yeux, peu de mois ayant la naissance de son fils.

Les armes de chasse eurent de l'attrait pour ce prince. Les Anglais disaient de lui «qu’il faisait plus de cas d’un cerf « que d’un navire , et qu’il aimail mieux le son du cor que « le bruit du canon. »

En analysant , on voit succinctement le règne du chef de la maison des Stuarts, l'influence fatale qu’eut Buckingham, le favori , sur la destinée de cette dynastie.

Henri IV étudia le caractère du monarque allié à la France : tel est le portrait qu’il en trace dans sa correspondance diplomatique : « Je ne trouve, dit-il, dans le carac-