Histoire de la Révolution, 1747-1793 [i.e. 1774-1793]. République

DE FRANCE. 525

«tère de Jacques [°', que des sujets de défiance. Je n’y vois « ni bonne foi, ni solidité. La légèreté et l'inconstance en « font la base, la mauvaise intrigue et l’artifice maladroit y £ paraissent à leur tour; mais avec l'envie de faire des du«pes, Jacques L°* finit toujours par l'être. De Rà je conclus € qu'il n’y aura aucun fond à faire ni sur les paroles ni sur « les actions de ce faible prince. Il intrigue sans cesse à « Rome, en Espagne, et Partout ailleurs, comme il fait € avec moi, sans s'attacher à aucun point fixe, selon qu'il { est poussé, entraîné ou retenu. Les premières espérances « 'élèvent et l’excitent au gré de celui qui les Ini donne. Il « Se laisse gouverner par tout ce qui l'entoure, sans aueun € égard ni pour le mérite, ni pour la vérité. » Après le jusement d'Henri IV, voici celui porté par Raynal. Il peint dun seul trait l'insouciante frivolité du fils de Marie Stuart. € On aurait dit que Jacques 1° n’était que passager sur le { vaisseau dont il devait étre le pilote. »

Son règne à été un tableau Mouvant d’ambitions décues et de controverses diplomatique et religieuse : il ne soutint le droit de la divinité qu’en attaquant le dogme ; il fut persécuieur de l'Eglise, Plus indolent que pacifique, plus timide que bon, il redoutait la noblesse et ne sévissail pas contre ses empiétemens.

Sa politique avait pour but de maintenir les gentilshommes dans leurs provinces: il leur disait : « À Londres, vous cêles comme des vaisseaux en mer, qui ne paraissent rien; mais dans vos villages, vous êtes comme des vaisseaux sur eune rivière, qui paraissent quelque chose de grand. »

«Ce roi, nous dit Chateaubriand , expira sans violence , «dans le lit de la femme qui avait tué Marie d'Écosse , celte «noble Marie, qui, selon une tradition, créa son bourreau ‘gentilhomme ou chevalier : cette belle veuve de François «de France, laquelle désira avoir la tête tranchée avec une «épée à la française, raconte Etienne Pasquier. »

« Le bourreau montra la tête séparée du corps , dit Pierre t de PEstoile, et comme en cette montre la coiffure chut en