Histoire du protestantisme français pendant la Révolution et l'Empire

thème de langue, on pouvait ne pas le posséder... Et quant au Nouveau Testament, en particulier, comme plusieurs de nous ne savaient pas le grec, ce cours ne paraissait ni comme thème de langue ni autrement. * »

Nous croirions à quelque exagération si l’accord entre les témoins n’était pas complet. « Quoiqu'étudiant la théologie, la vraie théologie était ce que nous connaissions le moins, dira encore F. Monod... J'ai suivi pendant quatre ans les cours des professeurs en théologie à Genève, eh bien ! pendant tout ce temps, je n'ai pas vu un seul chapitre de la parole de Dieu comme objet d'étude, si ce n’est quelques psaumes et un certain nombre de chapitres dans le seul but d'apprendre l’hébreu, et je n’ai pas recu une seule leçon

d’exégèse de l'Ancien Testament ?. »

Les fruits d’un semblable ministère sont faciles à prévoir. Quelques exemples, l’un pris dans les campagnes, les autres dans les

centres protestants, nous les montreront dans

lMémotres, |, p: 25. 2F. Monod, cite dans la Vie de Haldane, par Petitpierre, II, p. 26.