Histoire du protestantisme français pendant la Révolution et l'Empire

de chercher à excuser pareille faiblesse en y voyant une adaptation aux nécessités de l’époque. !

Il est parfaitement légitime que dans tout gnement insistent particulièrement sur l’une des faces

une période, la prédication et l’ensei

de la vérité chrétienne, mise ainsi en évidence. Mais cette adaptation aux besoins présents doit être le résultat d’un calcul et non le produit du hasard; elle doit se manifester par un accroissement d’attention et d'activité pour protéger le point menacé, et non pas être le dernier résidu demeuré au

fond de la cornue, le parfum évangélique

1 C'est la thèse soutenue par un observateur attentif et sévère que nous avons déjà cité à plusieurs reprises :

« Le temps, peu porté au dogme, appelait davantage une prédication morale. Que fallait-il, avant tout, lorsqu'on voyait l'élite de la nation offrir l'étrange spectac'e d’èmes magnifiquement douées par Dieu, et reniant ce Dieu qui vivait dans leurs belles facultés? I fallait avant tout lutter contre les erreurs d’une fausse philosophie. Cette tâche, la prédication protestante des vingt premières années du siècle l’a remplie non sans gloire. » Vincent, Hist. de la préd., p. 12.

De même, M. Kuhn:« Cette prédication, si maigre qu'elle fût, n’était pas impuissante, car elle maintenait parmi la foule un grand respect des choses saintes et des habitudes d’honnêteté, de morale sévère. » Op. cit. p. 63.