Histoire du protestantisme français pendant la Révolution et l'Empire

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salem abattent enfin le mur funeste qui depuis tant d'années les tient séparées; qu'elles se rapprochent, s'entendent et viennent ensemble, présenter à notre nouvel empereur, comme les premiers de leurs hommages et de leur dévouement, une solennelle promesse de ne vouloir, sous son empire, avoir qu'un cœur, qu'une âme, qu'une religion, qu'un culte, et de travailler avec une sainte hardiesse à la prospérité et à la gloire de son règne. Des cultes divers, des temples séparés, des adorateurs désunis pourrotient-ils êtres (sic) agréables au Dieu Sauveur qui, au moment de donner pour nous tout son sang, adressoit à son père éternel cette touchante prière ? « Qu'ils soient un comme vous et moi ne sommes qu'un.» Je l’ai dit et vous ne pouvez l’ignorer, Messieurs, cette réunion est ardemment désirée. Que de preuves je pourrois produire de ce précieux désir ! Ah ! qu’elle aït lieu aujourd’hui plutôt que demain, me disoit, il y a quelque tems, à l’archevêché de Besançon, un de vos plus estimables confrères, et nos cœurs attendris, et nos larmes confondues dans un attendrissement charitable le

disoient encore plus énergiquement... »