Histoire du protestantisme français pendant la Révolution et l'Empire

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non plus des concessions réciproques qu'il y aurait lieu de discuter. Il ne fait entendre qu'une seule et unique note : unissons-nous ! Ce qu’il faut comprendre par un : revenez à nous, ayant abandonné tout ce qui nous sépare. Un seul culte, ce sera celui que nous pratiquons ; une seule foi, celle du concile de Trente ; une seule religion, la catholique, apostolique et romaine.

Aussi ne pouvons-nous que manifester notre étonnement des réponses faites par Mestrezat et Rabaut-Pommier. Ils commencent par admettre l'entière bonne foi, l’évidente sincérité, « le caractère de franchise et de générosité » de l'archevêque. Mais ils prévoient des difficultés, dont l’une est d’ordre religieux. « Nous sommes convaincus qu'aucune réunion des réformés avec l'Église gallicane ou avec l'Eglise romaine ne peut réussir si la liberté n’est pas laissée au fidèle de croire que dans la Cène il participe au pain et au vin en figure ou en réalité. » Mais pour le reste, l'accord devient très possible et très désirable. « Nous croyons tous, Monsieur, au même Dieu, au même Sauveur, à la même

éternité, à la même morale. Nous adoptons,