Histoire du protestantisme français pendant la Révolution et l'Empire

— 168 —

ainsi que tous les chrétiens, le symbole des apôtres. » Mais qu’à la liberté des cultes, « les chrétiens ajoutent cette persuasion que le Créateur n’imputera point à ceux qui admettent son Christ et son Evangile, l’erreur involontaire à laquelle les bornes de leur raison auraient pu les exposer sur quelques opinions particulières, malgré la sincérité avec laquelle ils auraient cherché à n'y pas tomber, alors sans doute, unis par l'espoir d’un même salut, nous serions plus aisément amenés à borner l'expression de notre foi commune à des articles fondamentaux précisés comme ils le sont dans l’Ecriture, à n’admettre dans notre culte que ce qui, sans être opposé à notre foi, serait propre à sanctiñer le chrétien, et dans notre discipline, ce qui, sous l'inspection et l’aveu du Gouvernement, suffirait pour maintenir la foi, l’ordre et les mœurs. »

Bref, les deux pasteurs croient à une union possible, ét demandent, pour préparer son avénement, que la plus large tolérance soit pratiquée des deux côtés.

C'était, on le reconnaïtra, faire preuve d’un singulier optimisme et d’une certaine candeur.

Et pour n'avoir pas relevé d'emblée tout ce