Histoire du protestantisme français pendant la Révolution et l'Empire

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qui, d’une façon absolue, séparait un archevèque, fût-il de Besançon, d’un pasteur, fût-il de Paris et du commencement du XIX®° si8cle, il leur fallait des notions sur le protestantisme et sur le catholicisme, sur le christianisme lui-même, terriblement vagues et confuses !

J. Molines, pasteur d'Orange, écrit aussi une lettre à Lecoz, où il affirme sa croyance en la possibilité d’une union. Mais elle ne se fera que si tous les chrétiens, catholiques comme protestants, abandonnent leurs croyances doctrinales pour marcher dans le seul chemin de la vertu. « Je ne vois pas le christianisme de l'Evangile dans les subtilités d’une ténébreuse métaphysique, je le vois essentiellement dans la vertu, surtout dans la charité dont notre divin Maïître nous a donné la leçon et l'exemple. ...Cette morale, Monsieur, nous est commune. Hé bien! c’est ce point de contact par où nous tenons aux hommes que vous instruisez, et par où tiendront à nous les hommes instruits par vous et par ceux qui

vous ressemblent.’ »

1 Rabaut le jeune, op. cit., p. 181.