Homéothermie et thermorégulation. 1, L' homéothermie

8 L'HOMÉOTHERMIE

il y a donc lieu de distinguer trois cas : 40 Pendohoméothermie ; 29 l’erohomeothermie et 39 la poïkilothermie.

III. — Signification de l’homéothermie.

Toutes les manifestations de la vie étant dans leur intensité fonction de la température de la matière vivante, l’activité des organismes dont la température et subordonnée à celle du milieu subit le rythme des variations thermiques de ce dernier. Dans les profondeurs du milieu aquatique ces variations sont insignifiantes, de sorte que la constance de la température et de l’activité des organismes y est assurée par la thermorégulation de leur milieu ambiant. Aussi le milieu aquatique n’a-t-il pas donné naissance à des représentants de l’endohoméothermie ; ceux qu'il contient, les cétacés, sont, comme on le sait, des homéothermes terrestres adaptés au milieu aquatique.

Dans le milieu aérien, avec ses variations thermiques en général plus ou moins importantes, la vie suit le rythme annuel des saisons chez tous les organismes qui n’ont pas réussi à s’émanciper de l’inÎluence du milieu thermique sur leur température propre. Le règne végétal donne des exemples, connus de tout le monde, du rythme saisonnier de la vie. Chez les animaux poïkilothermes habitant un milieu à température variable, la vie à également une allure irrégulière et périodique.

Pour que la vie dans ces conditions de milieu thermique ait pu devenir un phénomène continu, émancipé du milieu thermique, il a fallu que des organismes réalisassent un milieu thermique intérieur constant. C’est ce qui est réalisé chez les homéothermes, les oiseaux et les mammifères. De même qu’au cours de l’évolution les organismes ont acquis un milieu chimique intérieur constant indépendant du milieu extérieur, les deux classes de vertébrés, apparues les dernières ont acquis la fonction de thermorégulation leur assurant la constance du milieu thermique intérieur.

Il est évident que lacquisition d’une fonction qui a transformé un phénomène à caractère périodique et irrégulier, qu'est la vie des poïkilothermes, en un phénomène continu et régulier, doit être considéré comme un progrès et un perfectionnement organique. Peu de faits sont à ce point favorable à la théorie du perfectionne-

ESS